43 enfants, 6 profs et plus de 15 volontaires s'enfoncent dans les sous bois qui ombragent les fameuses cultures de café Guatémaltèques.

Une ballade dans les montagnes, avec tous les enfants du projet, nous fait découvrir les cultures locales où de vieux paysans, le dos courbé par les années sarclent les champs á la main.

Pour notre dernier jour à casa hogar  nous fêtons Halloween, ce sera l'occasion de fabriquer de beaux deguisements avec les moyens du bord, et de danser au bal des fantômes.

Il est temps de prendre congé de tous ces enfants que nous aurons cotoyé plus de deux mois...

Pas de larmes, que de l'espoir pour ces joyeux lurons!!

Premier novembre, jour des morts,  jour de fête.

Les cimetières deviennent un lieu de vie pour la journée, les familles se retrouvent de 7 á 77 ans pour fleurir les tombes, et avec un enthousiasme festif font voler des cerf-volants de toutes tailles, courants au travers des allées pour leur permettre de gagner le ciel.

Le spectacle est absolument magique quand d'immenses toiles représentants des scénes de la vie courante ou religieuse tendues sur des bambous sont redréssées á force d'homme aprés plusieures heures de preparation minutieuses.

Il est certain qu'aujourd'hui les esprits des morts sont proches, tout proches de ceux des vivants et ce sont les cerf-volants qui permettent ce lien.

En fin de journée aprés avoir passé 5h dans le cimetière, Jade demande:"mais qu'est ce qu'on fait aujourd'hui".

On sait plus quoi faire pour la surprendre!

Le lendemain, au bout de 2h de marche, nous atteignons les flancs du volcan Pacaya, en activité depuis 7 mois.

La nuit tombe, la lave rougie nos visages, nous sommes á 5m d'une coulée qui avance dangereusement.

Jamais encore nous n'avons vu de si prés un tel phénomène naturel.

5h du matin le réveil sonne, nous gagnons l'aéroport de la capital, Dom est crispé comme pas deux pendant tout le trajet car comme d'hab le tandem est un bagage bien spécial pour les compagnies d'aviation.

Finalement au moment de la pesée, on a un pied sous le vélo, quand l'hotesse le centimètre á la main, nous annonce que ce n'est pas une taille réglementaire.

Sara fait fait l'air indignée et surprise, pendant que Dom entame les negociations.

Au moment où nous lachons le mot vélo, tout s'arrange et tout notre bardat est embarqué pour zéro franc supplémentaire.

Pas mal cette compagnie!

En arrivant à Mexico, Sara refuse l'aide des porteurs, nous voilá seuls pour traverser sans charriot les 500m qui nous séparent du taxi.

Chacun sa charge de bagages, même Jade participe motivée comme pas deux, elle crie allez papa, allez maman.

Bref, on atteint la sortie et le taxi.

Nous avons loué un appartement en plein centre ville.

Nous sommes accueillis les bras ouverts par le portier, un homme au crâne drôlement bosselé et un sourire eternel fixé par de belles cicatrices, c'est le lifting mexicain!

Mexico, lourde de 17,8 millions d'habitants et d'une bonne charge de CO2 nous plaît bien.

Tous les matins Dom va chercher du pain frais, avant d'entamer notre  sortie de la journée.

Musées, marches parfois sans fin dans differents quartiers pour finalement regagner notre repère.

Les marchés sont fleuris d'artisanats, de potteries, de paniers fabriqués á la main.

Cette mégapole regorge de surprises, de rencontres chaleureuses, et les mouvements Zapatistes ont établis leur siège sur la place du Zocalo (centre historique).

Nous sentons que le pays est remué par les manifestations d'Oxaca, qui progressivement gagnent pacifiquement la capitale.

A plusieures reprises nous  constatons des élans populaires, dont un fortement dénudée, celui lá au moins n'est pas passé inaperçu, si ce n'est peut être par le gouvernement, qui semble continuer à garder les yeux fermés.

Ces 8 prochaines semaines sont les dernières avant le grand retour!

Cette fois-ci on peut presque vous dire á bientôt...

Les Jasados+

Sur le monde Jade y a des nouvelles photos...