Lima, ville des contrastes avec ses rues européennes, ses quartiers riches et d'autre part ses bidonvilles d'une grande pauvreté oú il est dangereux de s'aventurer.
Notre visite sera trés sommaire, et nous profitons surtout du bord de plage et des bons café dont nous étions privés depuis l'Argentine.
La côte pacifique est désertique, le sable fait grincer le dérailleur et la chaîne, le vent nous est presque toujours favorable, ce qui nous permet d'avaler beaucoup de kilomètres, mais malgré tout nous decidons afin d'eviter un long désert de visiter la cordillère blanche. Une remontée à 4000m s'annonce, et cette fois ci, nous ne la ferons pas en pédalant.
Deux jours d'attente seront necessaires pour trouver une place dans un bus, car c'est le week-end du dernier tour de la présidentielle. Il est obligatoire de voter sous peine de 40 dollars d'amende, les bus sont bondés car tous sont en déplacement pour se rendre aux urnes.
S'affrontent Ollanta contre Alan, c'est finalement ce dernier qui sort vainqueur.
C'est sur TV5 que nous apprenons ses antecedents politiques catastrophiques, qui ont poussé le pays au bord de la guerre civile en 95...
Finalement, enfin á Huaraz, et s'attendant á admirer une magnifique chaîne de montagne, nous nous retrouvons devant d'épais nuages. Malgré notre patience, ils n'auront pas la politesse de disparaitre.
De retour á la côte, nous retrouvons les dunes, pour le plus grand plaisir de Jade, qui s'adonne avec ferveur á la confection de cafe con leche dans son saut.
A Chimbote, dur dur de trouver un hotel, on nous referme même plusieurs fois la porte au nez pour cause de "pas envie de travailler". On se dirige vers un boiteux fort enthousiate qui nous propose une chambre aux murs tapissés de miroirs, une petite lanterne rouge égaie la pièce, va et vient perpétuel...on hésite... le boiteux ancien marin reconvertie est bien jovial, il vaut mieux dormir dans le repère du loup que dans son assiette, la nuit sera paisible.
La prochaine nuit nous reserve une belle surprise, l'endroit est pittoresque pour la diversité de ses locataires.
Singe, perroquets, paons, oies, poules, chats, chiens, lapins et un magnifique pingouin... Jade ne savait plus oú donner de la tête! Le lendemain, le départ s'annonce difficile mais c'est finalement en courant que la petite déboule dans sa carriole poursuivie de prés par le pingouin et son bec qui claque proche de ses fesses.
Pour nous, Trujillo restera inoubliable, non pas pour sa fameuse bière, mais pour sa mythique casa de cyclista.
Lucio, Aracelli et leur fille Angella offrent le gîte á des cyclistes depuis 15 ans.
Nous posons notre griffe sur le troisième tome de la grande famille des cyclophiles, seront les 731ièm, et partageons une soirée merveilleuse autour des anectodes de cette maison.
Nous reprenons la route aprés deux jours de repos accompagné d'un jeune cycliste et de Lucio dans la tenue du tour de France.
Nous laissons derrière nous, une famille passionnée de vélo et profondement heureuse de partager un moment privilégié de notre voyage.
Notre petite Jade, veut absolument aller á l'école!
Tous ces enfants en uniforme stimulent son interêt scolaire précocement.
Faute de rentrée scolaire, on a trouvé une école spécialisé qui l'a généreusement accueillie pour une aprés midi.
L'interraction est touchante avec ces enfants différents qui la considérent non pas comme une gringa mais comme une partenaire de jeu. Jade ressortira les mains et les habits colorés, affichant un immense sourire...
Depuis Cusco, nous n'avons pas croisé l'ombre d'une petite reine, et en deux jours ,deux duos et un soliste qui tracent leur route depuis le nord et venant á notre rencontre.
Yan et Marie sont suivis de prés par des californiens retraités en voyage pour 5 ans, avec un humour detonnant.
Le lendemain, nous croisons un japonnais frissonant de fièvre, mais motivé car à deux jours de la fin de son voyage.
A 120km de l'Equateur, nous profitons de nos dernières jounées au Pérou dans un repère de surfeur, oú les vagues bercent nos rêves pour le futur.
Les Jasado...