Cap sur La Paz, tranquilement le froid engourdit nos mains, les nuages noirs nous menacent de loin, la route sillonne l'altiplano, l'air est pur, nous ne souffrons pas de
pédaler á une altitude proche du refuge des cosmiques (massif du Mont Blanc).
Nous sommes constamment émerveillés par l'activité ambiante.
Les bergères en tenue traditionnelle gardent patiemment moutons, lamas, et cochons, les champs labourés á la main nous offre une pallette de couleurs dignent d'un grand maître , les toits en tolle ondulée des petits villages scintillent au loin et attirent notre regard.
Les klaxons nous raménent á la réalité, brusquemment nous arrêtons de rêvasser.
Le soleil entame son dernier quart, il est temps de trouver refuge pour passer la nuit.
Nous arrivons dans un village, c'est la sortie des classes, un tourbillon d'enfants nous entoure, chacun aimerait pousser le tandem, mais á chacune de nos questions, leurs yeux s'écarquillent et c'est seulement en quetchua qu'ils nous repondent.
Tant bien que mal, nous gagnons la porte du dispensaire, unique endroit pouvant nous donner gîte. Un billet nous indique repassez demain!
Pendant ce temps, Jade crâne avec ses mèches blondes et saute á pied joint dans la boue, profitant du manque d'attention de ses parents.
Finalement, nous repartons bredouille, et tentons notre chance au prochain village.
Dom part á la conquête, tente une approche auprès de l'institutrice, fait agir son charme, qui n'a plus le même effet quand elle voit Jade et la maman.
C'est raté nous sommes contraints de poursuivre la route.
Pour finir, quand les derniers rayons de soleil, enflamment les nuages, nous trouvons une chambre en béton brut, sans eau, ni toilettes.
Bon c'est pas un problème, les toilettes publiques sans portes sont au bout de la rue.
Heureusement pour la nuit il est prévu un pot de chambre!!
Aprés 4 jours de contemplation, nous arrivons sur l'Alto, faubourg qui domine la capitale. C'est un faux plat montant interminable qui finit par achever Sara.
A 3 km de la Paz on doit s'arrêter, et Dom passe devant.
Nous decouvrons la plus haute capitale du monde, ville qui se présente comme dans un chauderon, dans lequel nous nous noyons dans une circulaton frénétique, ici c'est la loi du plus fort klaxon.Nous plongeons de 400m jusqu'au centre ville.
Manque de bol, on rate la rue que nous avions visé, et nous sommes obligés de remonter en poussant notre chargement. Nos poumons explosent , l'hypoglicémie, le froid, l'altitude, les pots d'echappement, Jade á gérer et á porter, l'hotel introuvable ...bref l'horreur.
Une femme nous rattrape au bord du gouffre, et nous propose un charmant hotel.
Nous prendrons 6j á récupérer. Sara a un monumental coup de soleil sur les lèvres accompagnée d'une bonne dose de fièvre, heureusement l'hotel nous dorlote!
Sans le vouloir nous avons attéris au coeur des marchés. Etalages de fruits et légumes, pharmacies alternatives qui degagent de fortes odeurs, et artisanats foisonnent á chaque coin de rue.
Pour Pâque, la cathédrale est pleine á craquer, les oeufs en chocolat et les croix tréssées en roseaux se vendent sur la place.
Nous n'oublions pas de faire un petit passage en Suisse et récupérons le passeport de Dom, valable pour 10 ans, dommage qu'il n'ai pas sourit sur la photo.
Nous laissons la Paz dérrière nous, et rejoignons Copacabana, au bord du lac Titicaca á plus de 3800m ou nous visitons l'Isla Del Sol, petite île anciennement habitée par les incas et aujourd'hui photographìée par des touristes.
Nous voici déja á 8 km de la frontière Péruvienne...
Les roues tournent á la vitesse des saisons , l'automne avance, ses couleurs chaleureuses illuminent les champs qui vont être récoltés.
Joli printemps á vous.
Jasado